En Europe, Renault met "l’emphase
sur la vente Internet"
Source : Florence Lagarde, AutoActu.com
Renault mène
actuellement différents tests pour adapter sa stratégie de distribution aux
nouveaux comportements des consommateurs avec notamment des expériences de
vente sur Internet. Voici les commentaires de Thierry Koskas, directeur
commercial monde de Renault.
"Notre vision
de l’évolution de la distribution est que le réseau de concessionnaire
restera le canal principal de vente avec des évolutions fortes", précise
d’emblée Thierry Koskas, le directeur commercial monde de
Renault.
Une précaution qui
révèle toute la difficulté pour un constructeur de modifier sa stratégie de
distribution entre la prise en compte d’un côté des changements de
comportements des clients et de l’autre des intérêts des concessionnaires.
La vision de
l’évolution de la distribution que nous a présentée Thierry Koskas s’articule
autour de 5 éléments : nouveaux formats pour les concessions, rationalisation
du réseau dans certains pays, intégration du réseau dans un parcours digital,
développement du commerce en ligne et développement des ventes VO avec un
objectif de 1 VN pour 1 VO dans le réseau, soit 2 millions de VO à l’horizon en
2022 contre 1 million aujourd'hui.
Les nouveaux
formats doivent permettre, explique Thierry Koskas de "passer de
grosses structures à des formes flexibles".
Les installations
seront plus petites en ville, elles pourront être installées dans des centres
commerciaux. Des tests sont en cours avec, par exemple, une expérience
"lean" dans la succursale de Tours : la surface a été réduite et
les flux clients sont "plus directs" et organisés dans "une
logique d’intégration vente et après-vente", précise le
directeur.
En Suède, un centre
ZE a ouvert dans un centre commercial ; en Inde, c'est une concession qui a
ouvert dans un centre commercial. Ces expériences doivent servir à définir de
nouveaux standards.
Si la
restructuration du réseau n’est pas un sujet en France, assure Thierry
Koskas, c’est un enjeu dans certains pays européens et à l’international,
nous a-t-il dit, évoquant des "travaux en cours en
Allemagne".
Le constructeur veut
également pousser les ventes sur Internet "avec le
réseau", précise Thierry Koskas. En 2017, Renault a vendu ou
pré-vendu 50 000 voitures, dont 30 000 Kwid au Brésil et 2 000 Alpine dans 13
pays européens (*). Des initiatives ont également eu lieu en Russie, Iran,
Chine.
"Dans le cas
de la Kwid au Brésil, le client peut faire la totalité du process on line, y
compris le financement et choisir son point de livraison", précise Thierry
Koskas. Cela n’était pas le cas des Alpine qui ont seulement été réservées.
Le constructeur
envisage cependant avec prudence le déploiement de la vente en ligne et ne
donne pas d’objectif chiffré.
Ainsi, les
expériences menées sont encore circonscrites à des cas spécifiques,
relativement simples à mettre en place.
La Kwid, par
exemple, est un modèle où l’acte d’achat est simple, avec une faible
diversité d’offres (1 moteur et 3 versions), et pour lequel il n’y a pas de
négociation de prix.
"La vente sur
Internet pourrait bien se prêter à Dacia", souligne Thierry
Koskas. "Je ne veux pas à ce stade donner de chiffres ou d'objectifs
parce que l'on apprend en marchant, mais c'est une demande du marché et nous
développons des solutions.
Dans beaucoup de
pays nous avons le paiement sécurisé on line. Pour la vente sur Internet, les
briques existent, il faut les mettre en place.
C'est un sujet que
nous voulons pousser parce qu'il y a une demande des clients. Nous voulons le
faire nous-même, sauf en Chine où nous serons associés à Alibaba", nous a dit Thierry
Koskas.
Il n’y a pas pour l’instant
de projet en France pour le déploiement de cette plateforme de paiement
brésilienne qui ira cependant dans d’autres pays. "Nous avons
des idées précises sur les prochains pilotes avec un certain nombre de
projets dans les cartons", nous a dit le dirigeant sans
préciser ni les pays ni le calendrier qui fait partie du plan stratégique
jusqu'à 2022.
Renault veut garder
la maîtrise de ces développements malgré la complexité de leur mise en
œuvre. "Pour les voitures en stock, le cadre est bien défini et
nous sommes capables de le faire.
Nous pouvons y
ajouter un module de financement. Cela devient plus compliqué pour une
voiture qui n’est pas fabriquée et pour laquelle il faudra donner une
estimation de délai. Nous pouvons faire une offre à géométrie variable" précise Thierry
Koskas.
|
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Merci de contribuer à ce Blog professionnel
Thank you for contribution to thaïs Professional Blog.