lundi 18 mars 2019

État de l’économie et du marché Canadien en Février




État de l’économie et du marché Canadien en Février
Source : Oumar Dicko, économiste de la CADA
L’économie
L’économie canadienne a langui au dernier trimestre de 2018. Au rythme annualisé de 0,4 %, le ralentissement a été plus prononcé et plus généralisé que prévu. La consommation des ménages et le marché du logement ont ralenti, malgré une forte croissance de l’emploi et du revenu gagné. Les investissements des entreprises et les exportations n’ont pas été à la hauteur des attentes; ils ont baissé respectivement de 2,7 % et de 3,8 %.
L’emploi a progressé pour le deuxième mois d’affilée. L’économie s’est enrichie de 56 000 postes en février, avec une grande concentration dans les emplois à temps plein. Le taux de chômage s’est maintenu à 5,8 %, alors que le nombre de Canadiens à la recherche d’un emploi n’a pas changé.
L’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) a légèrement baissé jusqu’à 1,4 % en janvier. Les prix de l’énergie ont chuté de 6,9 %, tandis que ceux de divers autres services, dont le transport aérien, la téléphonie et les voyages, ont augmenté. Si on exclut l’essence, l’inflation a augmenté à 2,1 % en janvier. La Banque du Canada a mis un frein aux hausses des taux d’intérêt sur la base du ralentissement prévu mondialement, de l’incertitude et des tensions commerciales qui pèsent lourd sur la confiance des consommateurs et l’activité économique. Les instances fédérales évaluent toujours les effets des taux d’intérêt accrus, des bas prix des marchandises et de la politique de commerce mondial.
Indicateurs économiques clés
Croissance du PIB au T4 2018
0,4 %
Taux d’intérêt directeur
1,75 %
Taux de chômage
5,8 %
Inflation de l’IPC
1,4 %
Croissance des ventes au détail
-0,1 %
Croissance des exportations
-3,8 %
Dépenses des ménages
0,2 %

Marché du véhicule neuf – Février 2019


Tableau : Ventes de véhicules légers neufs – Février 2019 et cumul annuel
Source : DesRosiers Automotive Consultants Inc.


Les ventes de véhicules légers neufs ont baissé de 3,7 % en février par rapport à cette période l’an dernier. Les ventes totales de février se sont établies à 120 900 unités, quelque 5 000 de moins que pour le même mois en 2018. Cependant, elles demeurent supérieures à la moyenne ces dernières années et parmi les meilleures pour ce mois. Le segment des camions continue de réaliser d’importants gains et a conclu le mois avec des ventes de plus de 90 000 unités, une amélioration de 1,2 % en glissement annuel. Les camions représentent plus de 75 % de tous les véhicules vendus depuis le début de l’année. Par contraste, la tendance à la baisse pour les voitures de tourisme se poursuit. Les ventes de voitures ont baissé de 16,0 % en février et leur part de marché n’est maintenant plus que de quelque 25 %.
Dans l’ensemble, les résultats de ventes des deux premiers mois de l’année portent à croire que le marasme hivernal commence à se dissiper. D’ordinaire, les ventes de véhicules atteignent leur niveau le plus bas de l’année durant les mois d’hiver, généralement de décembre à février. Le temps des fêtes et les températures froides contribuent au ralentissement des ventes de véhicules neufs pour cette période. Le printemps et sa demande accrue en mai et juin donneront un meilleur aperçu de ce qui attend le marché pour le reste de l’année.


Tableau : Part de marché des voitures et des camions, en glissement annuel

Source : DesRosiers Automotive Consultants Inc.

Faits saillants  segments et constructeurs
Les ventes de Mazda sont celles qui ont baissé le plus en février, soit de 17,1 %. Hyundai et Kia étaient en tête de peloton avec des hausses à deux chiffres pour le mois de 14,6 % et 10,5 % respectivement. Mitsubishi a aussi affiché de bons résultats, soit une hausse de 4,3 % par rapport à février de l’an dernier. Du côté des véhicules de luxe, Genesis continue de faire des progrès, comme en témoigne une hausse de 176,7 % comparativement à l’an dernier. Lexus a connu un excellent rendement, comme en témoigne une hausse de 26,4 % alimentée principalement par les ventes du nouveau modèle UX lancé en janvier 2019. Volvo et Porsche ont aussi bien fait, avec des hausses respectives de 8,8 % et 6,6 %. Cependant, la plupart des marques de luxe ont reculé depuis l’an dernier, y compris Mercedes (20,6 %), BMW (13,9 %), Audi (27,6 %), Acura (11,1 %) et Infiniti (8,2 %).




Aucun commentaire:

Publier un commentaire

Merci de contribuer à ce Blog professionnel
Thank you for contribution to thaïs Professional Blog.