État du marché et de l’économie Canadienne en Mars

État du marché et de l’économie Canadienne en Mars

État du marché et de l’économie Canadienne en Mars

Source : Oumar Dicko, économiste de la CADA

L’économie

À court terme, l’économie du Canada s’annonce fragile. La croissance du PIB réel a été relativement inexistante au quatrième trimestre de 2018 et devrait avoir été modeste au premier trimestre de 2019.

On ne prévoit maintenant plus qu’une croissance économique de 1,5 % en 2019.

Cependant, on s’attend encore à ce que l’économie remonte à près de 2 % en 2020, alors que l’on mettra fin au contingentement de la production de pétrole et que le marché de l’emploi demeurera en santé.

L’emploi s’est maintenu en mars, après des gains solides en janvier et février.

L’économie s’est enrichie de 116 000 emplois au premier trimestre de 2019.

Le taux de chômage est demeuré 5,8 %.

L’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté à 1,5 % en février, comparativement à 1,4 % en janvier.

Les prix de l’énergie étaient inférieurs de 5,7 %.

L’indice d’achat des voitures de tourisme a augmenté de 1,4 % en glissement annuel, et ce, en partie grâce aux remises sur les modèles 2019.

Si on exclut l’essence, l’inflation est restée à 2,1 % en février.

La Banque du Canada continue de préconiser la patience. Elle a cessé de hausser les taux d’intérêt depuis l’automne dernier, sur la base du ralentissement prévu mondialement, de l’incertitude et des tensions commerciales qui pèsent lourd sur la confiance des consommateurs et l’activité économique.

Les instances fédérales évaluent toujours les effets des taux d’intérêt accrus, des bas prix des marchandises et de la politique de commerce mondial.

La prochaine annonce sur le taux directeur qui aura lieu plus tard ce mois-ci donnera une meilleure idée de l’état de l’économie canadienne et de la position de la Banque quant aux taux d’intérêt cette année.

Indicateurs économiques clés

Croissance du PIB au T4 2018	0,4 %
Taux d’intérêt directeur	1,75 %
Taux de chômage	5,8 %
Inflation de l’IPC	1,5 %
Croissance des ventes au détail	-0,3 %
Croissance des exportations	-3,8 %
Dépenses des ménages	0,2 %

Les ventes de véhicules légers neufs ont baissé de 2,5 % en mars par rapport à la même période l’an dernier.

Le dernier mois a été le mois de mars le plus performant de mémoire d’homme.

Les ventes de mars ont totalisé 181 800 unités, à peine moins que les niveaux de 2018 et de 2017.

Dans l’ensemble, les ventes du premier trimestre de 2019 ont baissé de 4,1 % par rapport à 2018.

Au total, il s’est vendu près de 411 500 unités à l’échelle du pays depuis le début de l’année.

Le segment des camions continue d’accroître sensiblement sa part de marché et a conclu le trimestre sur des ventes de 308 000 unités, une légère baisse par rapport à 2018.

Les camions représentent près des trois quarts des ventes du marché jusqu’à maintenant cette année.

À l’opposé, la part de marché des voitures de tourisme continue de diminuer. Les ventes de voitures ont baissé de 12,8 % au premier trimestre et représentaient moins du quart de tous les véhicules vendus au Canada en 2019.

Faits saillants – segments et constructeurs

C’est Ford qui peut se vanter du plus important volume de ventes au premier trimestre, soit 62 000 unités.

Les ventes de Ford ont augmenté de 2,1 % par rapport au premier trimestre de l’an dernier. GM, FCA et Mazda ont subi des baisses à deux chiffres depuis le début de l’année, de 14,9 %, 11 % et 14 % respectivement.

Hyundai et Kia continuent d’obtenir de bons résultats, avec des hausses de 13,8 % et de 7 % jusqu’à maintenant en 2019.

C’est Mitsubishi qui a donné le meilleur rendement en haussant ses ventes de 25 % par rapport au premier trimestre de 2018.

Du côté des véhicules de luxe, Genesis continue d’accroître sa part de marché, comme en témoigne une hausse de 128,5 % sur l’an dernier.

La performance de Lexus a été excellente, et ses ventes ont augmenté de 12,9 % comparativement à la même période en 2018.

Volvo et Porsche ont aussi bien fait, avec des hausses respectives de 8,3 % et 4,5 %.

Cependant, la plupart des marques de luxe ont reculé depuis le premier trimestre de l’an dernier, y compris Mercedes-Benz (↓15,2 %), BMW (↓8,5 %), Audi (↓19,3 %), Acura (↓3,6 %) et Land Rover (↑4,2 %).