Dyson se lance dans la fabrication de
véhicules électriques
Source : Agence France Presse
Le Britannique James Dyson a
annoncé un investissement de 2 milliards de livres (3,3 milliards de dollars
CAN) pour lancer une voiture électrique d'ici à 2020, un pari ambitieux pour
l'inventeur de l'aspirateur sans sac.
«Il y a deux ans et demi,
j'ai commencé à développer une voiture», a expliqué M. Dyson devant des
journalistes à Londres.
Il a constitué une équipe de 400 ingénieurs
qui travaillent sur ce projet, pour lequel son entreprise va investir un
milliard de livres (1,66 milliard de dollars CAN) pour développer la batterie
et un autre milliard pour la voiture proprement dite.
Ces montants font partie d'un
plan d'investissements de 2,5 milliards de livres (4,1 milliards de dollars
CAN) déjà dévoilé par le groupe mais pour lequel aucune précision n’avait été dévoilée
sur la nature du projet.
Âgé de 70 ans et jamais avare
d'un nouveau défi, le spécialiste de l'aspirateur sans sac et des sèche-cheveux
et sèche-mains électriques ne s'était jusqu'à présent jamais invité dans le
secteur des transports.
Cet ambitieux projet, mené
dans le plus grand secret jusqu'à présent, s'appuie sur «des spécialistes de
Dyson et des experts de l'industrie automobile», a précisé M. Dyson dans un
communiqué.
Dyson cherche maintenant à aspirer du
talent
L'entreprise qu'il a fondée
recrute «de façon vigoureuse» des talents susceptibles de l'aider à produire et
commercialiser leur propre véhicule électrique non polluant.
La voiture, dont il a promis
qu'elle serait très différente des autres du même type, «est entièrement conçue
par Dyson».
Mais «bien sûr nous
travaillons avec des fournisseurs traditionnels», a-t-il précisé.
S'il se résout à rendre son
projet public, c'est pour faciliter le recrutement de personnel et le travail
avec les sous-traitants, a indiqué l'homme d'affaires.
Maintenant officiel, «ce
projet va croître rapidement», a ajouté M. Dyson, tout en prévenant qu'il ne
fournirait «aucune information» supplémentaire désormais afin de «garder
confidentielles les spécificités de son véhicule».
Dyson va décider dans les
prochains mois où le véhicule sera fabriqué.
Le groupe est très présent au
Royaume-Uni mais également en Asie.
Le moteur est quant à lui
déjà prêt, précise Dyson.
«Nous fabriquerons la voiture
là où nous fabriquons la batterie.
Nous voulons être près des
fournisseurs, là où c'est logique d'un point de vue logistique», a expliqué M.
Dyson, sans fournir plus de détails.
Vive concurrence
Le groupe qui emploie environ
8500 personnes dans le monde, dont 4000 au Royaume-Uni, devrait recruter des
milliers d'employés supplémentaires pour ce projet automobile, a ajouté M.
Dyson.
L'homme d'affaires a révélé
que son projet de voitures électriques va notamment être élaboré dans le vaste
campus de recherche qu'il prévoir d'ouvrir sur un ancien terrain d'aviation de
la Royal Air Force (RAF) sur le site de Hullavington, dans le sud-ouest de
l'Angleterre.
Interrogé sur le fait de
savoir s'il comptait gagner de l'argent, M. Dyson a répondu: «J'espère bien.
C'est l'idée derrière tout ce projet…».
En lançant sa propre voiture
électrique sans l'aide d'aucun constructeur automobile, M. Dyson s'inscrit dans
le sillage de l'américain Tesla fondé par l'homme d'affaires Elon Musk.
Il va également entrer en
concurrence avec les constructeurs automobiles établis qui multiplient les
initiatives dans les technologies électriques au moment où de nombreux pays à
travers le monde, de la Chine à l'Europe, affichent leurs ambitions
écologiques.
M. Dyson a rappelé que près
de 9500 personnes meurent à Londres chaque année du fait de l'exposition à la
pollution de l'air, d'après des chercheurs du King's College de Londres.
Les autorités du Royaume-Uni
ont récemment fait part de leur intention, comme en France, d'interdire la
vente des voitures diesel ou essence sur leur marché d'ici à 2040.
Le marché des voitures
«propres» (électriques ou hybrides) reste toutefois minoritaire pour l'instant
en Europe occidentale, où plus de 95% des nouveaux véhicules enregistrés en
2016 roulaient soit au diesel (49,5%) soit à l'essence (45,8%), selon l'Association
des constructeurs européens d'automobiles (Acea).
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