L’évolution de la relation des Français avec l’automobile depuis 10 ans
Source : Pierre-Olivier Marie, Caradisiac
Malgré les vents contraires, 84% des Français
considèrent encore l'automobile comme un achat plaisir. Mais les attentes ont
fortement évolué depuis dix ans.
Dépassée, l’automobile ? Pas
exactement. 75% d’entre nous utilisent
celle-ci pour aller travailler, et le Credoc nous précise à la
veille du grand chassé-croisé estival que 7 Français sur 10 se rendront en
voiture sur leur lieu de villégiature.
C’est dans ce contexte qu’est publiée la dixième
édition du baromètre annuel « les Français et l’automobile »
réalisé par l’Institut Kantar pour le compte d’Aramisauto, spécialiste de la vente
et de l’achat de voiture en ligne.
A l’occasion de cet anniversaire,
les instigateurs de ce baromètre se sont intéressés à la façon dont avait
évolué le rapport des Français à l’automobile depuis 2010.
Constructeurs français: une cote
croissante
On y apprend pour commencer que
les automobilistes français se montrent de plus en plus attachés aux
constructeurs nationaux : cette inclination est exprimée par 54% des sondés
cette année, contre 49% en 2010.
Dans le détail, on voit que si le
patriotisme économique et la sécurité restent des critères important justifiant
cet attachement, c’est au chapitre du style que les modèles des groupes Renault
et PSA ont marqué des points (voir l’infographie figurant en pièce jointe de
cet article).
Les Français sont de plus en plus attachés aux
marques nationales. C'est notamment le style des productions tricolores qui
plait de plus en plus, comme l'illustre le cas du Peugeot 3008.
« Les Français restent attachés
au marques nationales mais pas forcément par patriotisme économique. Les
constructeurs tricolores ont fait d’énormes effort en matière de sécurité, de
fiabilité et de design », commente Guillaume Paoli,
fondateur d'Aramisauto.
« Regardez le travail de Peugeot
sur les 2008 et 3008 ! Chez Renault, on a aussi nettement moins de
voitures insipides. Les Kadjar, Clio ou Captur sont des modèles qui de mon
point de vue ont une âme. » On observe d’ailleurs que ce
sex-appeal retrouvé des constructeurs français se traduit par une part de
marché en hausse : celle-ci est ainsi passé de 55,2% en 2016 à 58,8% en
2018 (source CCFA).
Le plaisir, valeur en hausse
Autre bonne nouvelle, les notions
de plaisir et de liberté demeurent fondamentales malgré les vents contraires
auxquels est constamment soumise l’automobile. Ainsi, alors qu’en 2010 47% des
Français considéraient la voiture comme un simple moyen de transport ou une
commodité, ce chiffre a régressé à 35% en 2019.
Actuellement, 54% considèrent
encore la voiture comme un achat plaisir, et 30% vont même jusqu’à parler de
« plaisir pur ».
« L’automobile est un objet qui
fait encore rêver, et cela va plutôt à l’encontre de ce à quoi on aurait pu
s’attendre. Elle reste un achat passionnel malgré le bombardement permanent
auquel elle est soumise depuis une dizaine d’années, qui peut d’ailleurs se justifier.
On a eu le feu roulant de la sécurité routière, puis le sujet des particules
fines, des 80 km/h, du contrôle technique etc. Bref, beaucoup d’actualités
négatives. »
La liberté entravée
Des actualités négatives qui ont hélas pour
conséquence une baisse du sentiment de liberté et d’autonomie dans les
déplacements, lequel est passé de 35 à 30% entre 2018 et 2019 (sacrée
dégringolade), mais qui n’ont pas d’incidence sur les critères présidant au
choix de tel ou tel modèle.
Le prix demeure le premier facteur de choix pour
69% d’entre nous, suivi de la consommation et de la sécurité.
La manière d’acheter a par contre évolué, avec une
prépondérance des formules de locations longues,
dont l’Association des sociétés financières nous rappelle qu’elles ont
représenté les trois quarts des financements de véhicules neufs en France l’an
dernier.
Le prix des voitures reste le critère de choix
principal. Mais ce qui change est le financement: le crédit a laissé sa place
aux formules de location, qui représentent 75% des transactions.
On le voit, le temps où il fallait à tout
prix posséder sa voiture est
révolu. Il en va de même pour le culte des performances : « dans notre clientèle, plus personne ne pose la question de
la vitesse maximale ou du 0 à 100 km/h des voitures.
Par contre, on nous pose la question de la
consommation, de la technologie embarquée, de la connectivité... », Détaille le dirigeant
d’Aramisauto, qui confirme de fait cette tendance, observée salon après salon,
de l’automobile à devenir un véritable smartphone sur roues.
De plus en plus électriques, autonomes et
connectées, nos voitures changent à toute allure. Et si la part de rêve demeure
fondamentale, comme on l’a vu plus haut, c’est la nature même de ce rêve qui a
changé.
Et vous, comment imaginez-vous l’évolution de
l’automobile dans les dix ans à venir?
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