mercredi 19 décembre 2018

Les régions les plus riches au Québec




Les régions les plus riches au Québec


Source : Statistiques Québec

Où sont situées les localités les plus vitalisées économiquement en 2016? Les localités les plus vitalisées sur le plan économique se concentrent essentiellement dans le sud de la province, plus particulièrement dans les régions métropolitaines de Québec, de Montréal et de Gatineau, comme le montrent les cartes 1 et 2.

Des 232 localités du premier quintile, 95 sont situées dans ces régions métropolitaines.

Dans la région métropolitaine de Québec, ce sont principalement les municipalités de la couronne nord qui se distinguent par leur bonne performance selon l’indice, tout particulièrement celles situées dans la MRC de La Jacques-Cartier.

Sur les dix localités présentant les indices les plus élevés, cinq se trouvent dans cette MRC. C’est d’ailleurs une municipalité de La Jacques-Cartier, à savoir Sainte Brigitte-de-Laval, qui arrive au tout premier rang de l’indice en 2016.

Cette localité de 7 441 habitants se distingue par une forte croissance démographique et un taux de travailleurs parmi les plus élevés au Québec.

Plusieurs municipalités de la couronne nord et sud de Montréal se retrouvent aussi dans le peloton de tête.

C’est le cas notamment de Carignan et de Chambly sur la Rive-Sud ainsi que de Mirabel située dans les Basses-Laurentides.

Quant aux localités appartenant à la région métropolitaine de Gatineau, elles se classent pour la plupart dans le premier quintile.

Dans cette RMR, c’est la municipalité de Cantley qui performe le mieux sur le plan de la vitalité économique, en raison, entre autres, du niveau de revenu particulièrement élevé de ses résidents.


En contrepartie, on trouve peu de localités éloignées des grands centres urbains dans le premier et deuxième quintile.

Toutefois, les localités du Nord-du-Québec semblent tirer mieux leur épingle du jeu que celles des autres régions éloignées des grands centres.

En effet, plus de 85 % des localités de cette région nordique se classent, en 2016, dans le premier ou le deuxième quintile. D’ailleurs, le Nord-du-Québec est l’une des rares régions administratives à n’avoir aucune localité se positionnant dans le quintile le plus faible.

Il faut dire que plusieurs communautés Cries et Inuits présentent un indice de vitalité économique parmi les plus élevés du Québec.

C’est le cas de Kuujjuaq, Quaqtaq et Eastmain, la bonne performance économique des collectivités du Nord québécois s’explique, d’une part, par une croissance importante de la population due à un taux de natalité particulièrement élevé, notamment dans les communautés autochtones.


D’autre part, dans plusieurs des localités du Nord-du-Québec, le taux de travailleurs est largement plus élevé que dans le reste de la province.

Emplacement des localités les moins vitalisées économiquement Les localités présentant un indice de vitalité économique faible se concentrent principalement dans les régions de l’est du Québec.

En 2016, des 233 entités locales se classant dans le dernier quintile, 19 sont situées dans la région de la Côte Nord, 33 en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et 44 dans la région du Bas‑Saint-Laurent.

En proportion, 38,6 % des localités du Bas‑Saint-Laurent, 42,2 % des collectivités de la Côte-Nord et 70,2 % de celles de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine se classent dans le cinquième quintile.

D’ailleurs, c’est la municipalité de Saint-Guy, située dans le Bas‑Saint-Laurent, qui présente l’indice de vitalité économique le plus faible en 2016.

En plus d’être aux prises avec un déclin marqué de sa population, cette localité de moins de 100 habitants présente un revenu total médian et un taux de travailleurs parmi les plus bas au Québec.

La région de l’Outaouais continue d’être marquée par un clivage territorial important.

Alors que les localités du sud-ouest de la région performent relativement bien économiquement et occupent le haut du classement, celles plus au nord tirent de l’arrière et se classent, pour la plupart, dans le dernier quintile de l’indice.

C’est le cas, entre autres, de nombreuses collectivités locales situées dans les MRC de Pontiac, de Papineau et de La Vallée-de-la-Gatineau. En tout, plus de 70 % des collectivités de l’Outaouais se classaient dans le quatrième ou le cinquième quintile.

Revenu total médian des particuliers En 2016, le revenu médian avant impôt des particuliers de 18 ans et plus dans les localités du dernier quintile de l’indice s’élève à 24 880 $, comparativement à 33 408 $ au Québec et à 39 025 $ dans les collectivités qui se classent dans le premier quintile.

Le revenu médian du dernier quintile représente seulement 63,8 % de celui du premier quintile. Par ailleurs, plusieurs communautés autochtones se distinguent par leur faible niveau de revenu.

Parmi les dix localités présentant les revenus médians les plus faibles en 2016, neuf sont des communautés autochtones.

Dans ces derniers territoires, le revenu médian est inférieur à 19 000 $. Il importe aussi de se pencher sur le degré de dépendance financière des particuliers au regard des transferts gouvernementaux.


Le niveau des transferts en provenance des différents ordres de gouvernement est l’une des variables les plus intéressantes à étudier lorsque l’on veut mesurer le degré de dévitalisation d’une communauté, dans la mesure où les transferts gouvernementaux ont l’avantage d’être fortement corrélés à bien des indicateurs de pauvreté, tels que le seuil de faible revenu ou la mesure du faible revenu (Epanda, 2003 : 176).

Les transferts gouvernementaux constituent la deuxième plus importante source de revenus des particuliers, la première étant les revenus d’emploi. Les principaux transferts en provenance des administrations publiques fédérales et provinciales sont les prestations de la Régie des rentes du Québec (RRQ), de la Sécurité de la vieillesse, de l’assurance-emploi et de l’aide sociale.

Les prestations de la Sécurité de la vieillesse et de la RRQ sont aussi plus importantes dans ces communautés, étant donné que la population y est relativement plus âgée comparativement au reste de la province.

Situation du marché du travail La part des personnes âgées de 25 à 64 ans ayant un emploi est nettement plus élevée dans les localités du premier quintile que dans celles se classant dans le cinquième quintile de l’indice.

En 2016, le taux de travailleurs se situe à peine au-dessus de 60 % dans les localités du dernier quintile, alors que dans les collectivités locales les plus vitalisées il s’établit à 80,2 %.

Les taux de travailleurs les plus élevés sont observés dans les villages nordiques de l’Administration régionale Kativik, dont Quaqtaq, Tasiujaq et Kuujjuaq qui affichent des taux supérieurs à 90 %.

Précisons que certaines municipalités de la banlieue de Québec se distinguent également par un taux de travailleurs élevé.

C’est le cas de Sainte-Brigitte-de-Laval (85,5 %), de Shannon (85,4 %) et de Lac-Delage (85,2 %).

À l’inverse, les taux les plus bas sont enregistrés dans deux municipalités de l’est du Québec, à savoir Saint-Guy et Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine.

Dans ces localités, moins d’une personne sur deux, âgée de 25 à 64 ans, occupe un emploi.

Conclusion La présente publication a permis de mettre en évidence les différences qui existent sur les plans démographique, économique, géographique et financier entre les localités qui occupent le haut du classement selon l’indice de vitalité économique des territoires élaboré par l’ISQ et celles qui performent le moins bien.

À la lumière des résultats de 2016 de l’indice, on constate que les localités les plus vitalisées économiquement présentent globalement une densité de population plus élevée, ont une population relativement jeune, connaissent une forte croissance démographique, en plus d’afficher une richesse foncière uniformisée relativement élevée.

Qui plus est, les résidents de ces territoires ont un niveau de vie plus élevé et dépendent moins des transferts gouvernementaux comme source de revenus.

Les localités les plus vitalisées économiquement se concentrent essentiellement dans les régions métropolitaines de Québec, de Montréal et de Gatineau ainsi que dans le Nord-du-Québec.

En revanche, les localités les moins vitalisées sur le plan économique, c’est-à-dire celles se classant dans le dernier quintile, sont généralement éloignées des régions métropolitaines ou des agglomérations de recensement, sont de très petite taille et se caractérisent par une population relativement âgée.

Elles connaissent également un déclin démographique important, en plus d’afficher un revenu médian des particuliers et un taux de travailleurs largement plus faibles que dans les autres localités.

Sur le plan financier, ces municipalités dépendent davantage de l’aide gouvernementale et disposent d’une plus faible autonomie financière.

Néanmoins, plusieurs localités éloignées des grands centres urbains ont amélioré leur position relative au classement de l’indice de vitalité économique entre 2002 et 2016.

C’est le cas d’un bon nombre de municipalités des régions de l’Abitibi‑Témiscamingue et du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Par contre, plusieurs localités au nord des régions de l’Outaouais, des Laurentides, de Lanaudière et de la Mauricie ont reculé au classement.

Le déclin de l’industrie forestière, une base économique importante pour la partie septentrionale de ces quatre régions, pourrait en être la cause.

Les municipalités situées à l’est de la région de l’Estrie, aux prises avec une décroissance démographique importante depuis quelques années, ont aussi perdu du terrain au classement.


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