Les régions les plus riches au Québec
Source : Statistiques
Québec
Où sont situées les localités
les plus vitalisées économiquement en 2016? Les localités les plus vitalisées
sur le plan économique se concentrent essentiellement dans le sud de la
province, plus particulièrement dans les régions métropolitaines de Québec, de
Montréal et de Gatineau, comme le montrent les cartes 1 et 2.
Des 232 localités du premier
quintile, 95 sont situées dans ces régions métropolitaines.
Dans la région métropolitaine
de Québec, ce sont principalement les municipalités de la couronne nord qui se
distinguent par leur bonne performance selon l’indice, tout particulièrement
celles situées dans la MRC de La Jacques-Cartier.
Sur les dix localités
présentant les indices les plus élevés, cinq se trouvent dans cette MRC. C’est
d’ailleurs une municipalité de La Jacques-Cartier, à savoir Sainte Brigitte-de-Laval,
qui arrive au tout premier rang de l’indice en 2016.
Cette localité de 7 441
habitants se distingue par une forte croissance démographique et un taux de
travailleurs parmi les plus élevés au Québec.
Plusieurs municipalités de la
couronne nord et sud de Montréal se retrouvent aussi dans le peloton de tête.
C’est le cas notamment de
Carignan et de Chambly sur la Rive-Sud ainsi que de Mirabel située dans les
Basses-Laurentides.
Quant aux localités
appartenant à la région métropolitaine de Gatineau, elles se classent pour la
plupart dans le premier quintile.
Dans cette RMR, c’est la
municipalité de Cantley qui performe le mieux sur le plan de la vitalité
économique, en raison, entre autres, du niveau de revenu particulièrement élevé
de ses résidents.
En contrepartie, on trouve
peu de localités éloignées des grands centres urbains dans le premier et
deuxième quintile.
Toutefois, les localités du
Nord-du-Québec semblent tirer mieux leur épingle du jeu que celles des autres
régions éloignées des grands centres.
En effet, plus de 85 % des
localités de cette région nordique se classent, en 2016, dans le premier ou le
deuxième quintile. D’ailleurs, le Nord-du-Québec est l’une des rares régions
administratives à n’avoir aucune localité se positionnant dans le quintile le
plus faible.
Il faut dire que plusieurs
communautés Cries et Inuits présentent un indice de vitalité économique parmi
les plus élevés du Québec.
C’est le cas de Kuujjuaq,
Quaqtaq et Eastmain, la bonne performance économique des collectivités du Nord
québécois s’explique, d’une part, par une croissance importante de la population
due à un taux de natalité particulièrement élevé, notamment dans les
communautés autochtones.
D’autre part, dans plusieurs
des localités du Nord-du-Québec, le taux de travailleurs est largement plus
élevé que dans le reste de la province.
Emplacement des localités les
moins vitalisées économiquement Les localités présentant un indice de vitalité
économique faible se concentrent principalement dans les régions de l’est du
Québec.
En 2016, des 233 entités
locales se classant dans le dernier quintile, 19 sont situées dans la région de
la Côte Nord, 33 en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et 44 dans la région du Bas‑Saint-Laurent.
En proportion, 38,6 % des
localités du Bas‑Saint-Laurent, 42,2 % des collectivités de la Côte-Nord et
70,2 % de celles de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine se classent dans le
cinquième quintile.
D’ailleurs, c’est la
municipalité de Saint-Guy, située dans le Bas‑Saint-Laurent, qui présente
l’indice de vitalité économique le plus faible en 2016.
En plus d’être aux prises
avec un déclin marqué de sa population, cette localité de moins de 100
habitants présente un revenu total médian et un taux de travailleurs parmi les
plus bas au Québec.
La région de l’Outaouais
continue d’être marquée par un clivage territorial important.
Alors que les localités du
sud-ouest de la région performent relativement bien économiquement et occupent
le haut du classement, celles plus au nord tirent de l’arrière et se classent,
pour la plupart, dans le dernier quintile de l’indice.
C’est le cas, entre autres,
de nombreuses collectivités locales situées dans les MRC de Pontiac, de
Papineau et de La Vallée-de-la-Gatineau. En tout, plus de 70 % des
collectivités de l’Outaouais se classaient dans le quatrième ou le cinquième
quintile.
Revenu total médian des
particuliers En 2016, le revenu médian avant impôt des particuliers de 18 ans
et plus dans les localités du dernier quintile de l’indice s’élève à 24 880 $,
comparativement à 33 408 $ au Québec et à 39 025 $ dans les collectivités qui
se classent dans le premier quintile.
Le revenu médian du dernier
quintile représente seulement 63,8 % de celui du premier quintile. Par
ailleurs, plusieurs communautés autochtones se distinguent par leur faible
niveau de revenu.
Parmi les dix localités
présentant les revenus médians les plus faibles en 2016, neuf sont des
communautés autochtones.
Dans ces derniers
territoires, le revenu médian est inférieur à 19 000 $. Il importe aussi de se
pencher sur le degré de dépendance financière des particuliers au regard des
transferts gouvernementaux.
Le niveau des transferts en
provenance des différents ordres de gouvernement est l’une des variables les
plus intéressantes à étudier lorsque l’on veut mesurer le degré de
dévitalisation d’une communauté, dans la mesure où les transferts
gouvernementaux ont l’avantage d’être fortement corrélés à bien des indicateurs
de pauvreté, tels que le seuil de faible revenu ou la mesure du faible revenu
(Epanda, 2003 : 176).
Les transferts
gouvernementaux constituent la deuxième plus importante source de revenus des
particuliers, la première étant les revenus d’emploi. Les principaux transferts
en provenance des administrations publiques fédérales et provinciales sont les
prestations de la Régie des rentes du Québec (RRQ), de la Sécurité de la
vieillesse, de l’assurance-emploi et de l’aide sociale.
Les prestations de la
Sécurité de la vieillesse et de la RRQ sont aussi plus importantes dans ces
communautés, étant donné que la population y est relativement plus âgée
comparativement au reste de la province.
Situation du marché du
travail La part des personnes âgées de 25 à 64 ans ayant un emploi est
nettement plus élevée dans les localités du premier quintile que dans celles se
classant dans le cinquième quintile de l’indice.
En 2016, le taux de
travailleurs se situe à peine au-dessus de 60 % dans les localités du dernier
quintile, alors que dans les collectivités locales les plus vitalisées il
s’établit à 80,2 %.
Les taux de travailleurs les
plus élevés sont observés dans les villages nordiques de l’Administration
régionale Kativik, dont Quaqtaq, Tasiujaq et Kuujjuaq qui affichent des taux
supérieurs à 90 %.
Précisons que certaines
municipalités de la banlieue de Québec se distinguent également par un taux de
travailleurs élevé.
C’est le cas de
Sainte-Brigitte-de-Laval (85,5 %), de Shannon (85,4 %) et de Lac-Delage (85,2
%).
À l’inverse, les taux les
plus bas sont enregistrés dans deux municipalités de l’est du Québec, à savoir
Saint-Guy et Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine.
Dans ces localités, moins
d’une personne sur deux, âgée de 25 à 64 ans, occupe un emploi.
Conclusion La présente
publication a permis de mettre en évidence les différences qui existent sur les
plans démographique, économique, géographique et financier entre les localités
qui occupent le haut du classement selon l’indice de vitalité économique des
territoires élaboré par l’ISQ et celles qui performent le moins bien.
À la lumière des résultats de
2016 de l’indice, on constate que les localités les plus vitalisées
économiquement présentent globalement une densité de population plus élevée,
ont une population relativement jeune, connaissent une forte croissance
démographique, en plus d’afficher une richesse foncière uniformisée
relativement élevée.
Qui plus est, les résidents
de ces territoires ont un niveau de vie plus élevé et dépendent moins des
transferts gouvernementaux comme source de revenus.
Les localités les plus
vitalisées économiquement se concentrent essentiellement dans les régions
métropolitaines de Québec, de Montréal et de Gatineau ainsi que dans le
Nord-du-Québec.
En revanche, les localités
les moins vitalisées sur le plan économique, c’est-à-dire celles se classant
dans le dernier quintile, sont généralement éloignées des régions
métropolitaines ou des agglomérations de recensement, sont de très petite
taille et se caractérisent par une population relativement âgée.
Elles connaissent également
un déclin démographique important, en plus d’afficher un revenu médian des
particuliers et un taux de travailleurs largement plus faibles que dans les
autres localités.
Sur le plan financier, ces
municipalités dépendent davantage de l’aide gouvernementale et disposent d’une
plus faible autonomie financière.
Néanmoins, plusieurs
localités éloignées des grands centres urbains ont amélioré leur position
relative au classement de l’indice de vitalité économique entre 2002 et 2016.
C’est le cas d’un bon nombre
de municipalités des régions de l’Abitibi‑Témiscamingue et du
Saguenay–Lac-Saint-Jean. Par contre, plusieurs localités au nord des régions de
l’Outaouais, des Laurentides, de Lanaudière et de la Mauricie ont reculé au
classement.
Le déclin de l’industrie
forestière, une base économique importante pour la partie septentrionale de ces
quatre régions, pourrait en être la cause.
Les municipalités situées à
l’est de la région de l’Estrie, aux prises avec une décroissance démographique
importante depuis quelques années, ont aussi perdu du terrain au classement.
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