mercredi 11 avril 2018

États-Unis : Concessionnaires automobiles, un marché fragilisés et en pleine évolution ?



États-Unis :
Concessionnaires automobiles, un marché fragilisés et en pleine évolution ?

Source : Xavier Champagne,

Le cabinet américain Kerrigan Advisors met en garde les distributeurs automobiles :
·       Attention aux loyers de plus en plus élevés
·       Attention à la dépendance vis-à-vis des primes d'objectif des constructeurs
·       Attention aux coûts financiers liés à la hausse des taux d'intérêt prévue cette année.

Avec plus de 202 cessions-acquisitions réalisées en 2017, la concentration du secteur de la distribution automobile aux États-Unis s’est poursuivie à un rythme régulier depuis 4 ans, au-dessus des 200 opérations, avec un record à 240 opérations en 2015. 

Selon le cabinet Kerrigan Advisors, spécialisé dans l’achat-vente de concessions automobiles, «les exigences des constructeurs en matière d’installation ont conduit un nombre croissant de distributeurs à vendre leur entreprise en 2017.

A l’heure d'Amazon, les concessionnaires sont de plus en plus sceptiques sur les avantages économiques associés aux investissements dans des points de vente physiques.

Ils craignent que leurs loyers élevés handicapent leur capacité à supporter un ralentissement du marché". 

Ces loyers ont augmenté de 16% depuis 2014, à 751 000 dollars par an en moyenne, soit à plus de 1010 dollars par véhicule neuf vendus en 2017, en hausse de plus de  8%. 

Toutefois, entre un distributeur d’une marque américaine généraliste et un distributeur d’une marque premium, on passe du simple au double : 595 000 dollars de loyer pour le premier et 1,185 million de dollars pour le second.

Exprimé en coût par véhicule vendu, le premier supporte 799 dollars/VN et le second 1 469 dollars/VN.

La rentabilité stagne autour de 1,4 million de dollars

Depuis 2014, la rentabilité des distributeurs américains stagne autour de 1,4 million de dollars de résultat avant impôt, uniquement grâce aux primes des constructeurs car leur résultat opérationnel s’est effondré, à 92 000 euros (-79% depuis 2014), souligne le cabinet Kerrigan.

Cette dépendance aux primes peut créer des variations fortes de rentabilité d’un trimestre à un autre ou annuellement si les objectifs ne sont pas atteints.
La hausse des taux d’intérêt, prévue cette année, risque aussi de peser négativement sur la rentabilité des distributeurs, rendant le financement de leurs stocks de véhicules beaucoup plus cher : "Une hausse de 1 point des taux d’intérêt nous coûterait 50 millions de dollars", souligne le directeur financier du groupe Lithia Motors, l’un des 7 groupes de distribution cotés à la Bourse de New York, cité dans le rapport Blue Sky publié par le cabinet Kerrigan.




 

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