jeudi 27 juillet 2017

Scandale de collusion en Allemagne




Scandale de collusion en Allemagne
L’effet au Canada
 
Source : Auto Monitor Canada
 
·        Ottawa pourrait examiner les allégations de collusion impliquant les plus grands manufacturiers automobile allemands. Sans confirmer qu'une enquête officielle a été lancée au Canada, le Bureau de la concurrence rappelle qu'il a condamné une douzaine d'entreprises du secteur automobile depuis 2013.
 
·        Les allégations explosives, publiées la semaine dernière par le journal allemand Der Spiegel, pointe vers un stratagème de collusion mis en place entre Volkswagen, Audi, Porsche, BMW et Daimler, le fabricant de voitures Mercedes-Benz.
 
·        Selon l'enquête, les «cinq grands» ont tenu des réunions secrètes depuis le début des années 1990 pour s'entendre sur une série d'aspects de leurs véhicules.
 
·         Ils auraient conspiré pour coordonner le développement de diverses technologies, y compris les émissions de polluants, ainsi que les stratégies d'achat et de coût partagées.
 
·        Selon le rapport, la manœuvre a été perdraient à la suite de «dénonciations de soi» faites par Daimler, puis par Volkswagen. Les deux constructeurs, déjà empêtrés dans un autre scandale, espèrent donc attirer la clémence des autorités allemandes.
 
·        Il faut dire que les fabricants allemands sont exposés à des amendes record-et une série de procédures judiciaires-si ces révélations sont prouvées.
 
·        La Commission européenne et l'Agence allemande de lutte contre les cartels, qui n'ont pas encore ouvert une enquête formelle, pourraient infliger des pénalités pouvant aller jusqu'à 10% du chiffre d'affaires des constructeurs, selon certaines estimations. Cela représente environ 50 000 000 000 euros (73 000 000 000 dollars canadiens) en fonction de leurs revenus en 2016.
 
·        Le département américain de la justice enquête également sur ces graves allégations, rapporte Bloomberg, mais aucune enquête officielle n'a encore été lancée.
 
Au Canada
 
·        Au Bureau canadien de la concurrence, le porte-parole Jean-Philippe Lepage a déclaré hier que «les dispositions de tarification de la Loi sur la concurrence interdisent les ententes entre concurrents à l'égard d'un produit qui vise à fixer, à maintenir, à augmenter ou à contrôler le prix de la fourniture du produit».
 
·        Tout en notant que l'organisation «est tenue par la Loi d'enquêter et de traiter confidentiellement l'information», il a dit à la presse que le Bureau «a souvent pris des mesures dans le domaine de l'automobile».
 
·        M. Lepage a cité 11 décisions rendues depuis le 2013, dont Mitsubishi Corporation et Toyo pneus, pour le truquage de soumissions pour diverses pièces automobiles.
 
·        Les amendes imposées varient entre $1 300 000 et $130 000 000. Yan Cimon, professeur titulaire au sein du département de la gestion de l'Université Laval, a déclaré qu'il était tout à fait «faisable» pour les autorités canadiennes d'agir sur cette question.
 
"Pas de surprise"
 
·        Pour le professeur Thierry Pauchant, titulaire de la Chaire de gestion éthique à HEC Montréal, les révélations sur l'existence d'un éventuel cartel allemand ne sont pas surprenantes. «Je suis surpris que nous sommes surpris», il résume.
 
·        L'expert soutient que la collusion existe dans une multitude d'industries tels la finance, la construction, les produits pharmaceutique et plus récemment l’automobile depuis plus de 250 ans.
 
·        Une situation semblable au dopage dans les sports olympiques, beaucoup plus systémique que l'on pense.
 
·        «dans l'industrie automobile, on nous a dit que seules les entreprises comme Volkswagen ont triché sur les émissions de CO 2, mais nous avons réalisé que plusieurs entreprises faisaient cela, et pas seulement Volkswagen.»
 
·        Elle est généralisée. En disant, nous ne savons pas, c'est juste quelques entreprises, c'est juste dans quelques domaines, nous obtenons un désengagement moral, et c'est très vicieux parce qu'il minimise les conséquences. "
 
·        M. Pauchant a soutenu que des organisations comme le Bureau de la concurrence devrait être doté de «ressources énormes supplémentaires» et que les fonctionnaires épinglés devraient être passibles de sanctions pénales.
 
Crédibilité mise en doute
 
·        La crédibilité des fabricants allemands, déjà minée par le scandale 2015 sur les émissions polluantes chez Volkswagen, s’en trouvera encore pire si les allégations de Der Spiegel sont prouvées, dit Yan Cimon pour sa part.
 
·        Le professeur est étonné que le prétendu stratagème ait pu être tenu pendant si longtemps avant d'être mis en lumière. "il est très difficile de coordonner quelque chose comme ça sur une échelle comme ça."
 
·        Ou bien, ceux qui l'ont fait, constitue un petit groupe très restreint chez les différents fabricants, et probablement que les employés des lignes de production n'étaient mêmes pas au courant. "
 
·        Selon Der Spiegel, quelque 200 employés dans 60 groupes de travail ont été impliqués dans les discussions entre les cinq fabricants au fil des ans

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